Bonjour à toutes, bonjour à tous.
Nous sommes heureux de vous accueillir ce soir au Dîner de
Bienfaisance que nous organisons au
profit de la Fondation PANZI du Dr MUKWEGE
Comme vous savez peut-être que, depuis deux décennies, des tragédies se produisent à l’Est du
Congo : un cycle de cruauté que dénonce le Dr MUKWEGE en menant une lutte
incessante pour mettre fin aux atrocités et révéler l’impunité dont jouissent
les coupables.
Notre volonté est d’accroître la visibilité de ce
combat :
- Nous
faisons partie des Associations qui soutiennent l’action du Dr MUKWEGE
- Nous
avons organisé un ciné-débat, le 18 février 2016, au Café des Images d’Hérouville
St Clair, sur le film de Thierry Michel sur le Dr MUKWEGE, « L’homme qui répare les femmes » qui a connu un franc
succès.
- Et
aujourd’hui, notre objectif est de donner les moyens au Dr MUKWEGE pour
poursuivre son travail auprès des femmes de PANZI.
Qui est le Dr
MUKWEGE ?
En 1996, tout était en place pour un long conflit au Zaïre.
Le Dr MUKWEGE était aux avant-postes à Lemera.
Le cataclysme de génocide rwandais avait eu lieu deux ans
plus tôt dans le pays voisin. Le conflit s’est déplacé en République
Démocratique du Congo.
Une course de vitesse s'était engagée, on ignorait à l’époque que l’une des
victimes de ce conflit serait le Congo.
Le Dr MUKWEGE deviendra l’un de ceux qui soignent les femmes violées, détruites par
leurs agresseurs.
Entretemps il est devenu, plus qu’un chirurgien, un homme
confronté à l’entreprise de démolition des êtres, et pas simplement des corps.
Son action est pour
nous une interrogation humaine et historique de notre pays, de la colonisation
jusqu’à aujourd’hui.
Son combat.
Le film du réalisateur belge Thierry MICHEL illustre bien le
parcours de ce médecin exceptionnel. Dans ce film intense le Dr MUKWEGE
explique que le viol est une stratégie
de guerre bon marché mais redoutablement efficace pour détruire des
communautés entières.
Les victimes ostracisées sont livrées à elles-mêmes face aux
traumatismes psychologiques et physiques causés par leurs agresseurs, rebelles parfois
aussi militaires ou policiers.
Parmi les séquelles les plus stigmatisantes : des
lésions provoquant l’incontinence de l’urine et des selles. Ces dommages sont
l’œuvre des sexes mais aussi d’objets tranchants ou non de toutes sortes.
Pour réparer les dégâts, de nombreuses femmes doivent passer
par plusieurs interventions chirurgicales qui ne leur garantissent pas toujours de
pouvoir enfanter.
L’une des plus grandes douleurs du docteur et son équipe est
d’opérer des enfants et des bébés violés, à cause d’une croyance qui veut que
la virginité d’une fille soit source de richesse.
Pourquoi le choix
d’aider la Fondation PANZI ?
C’est la parole du Dr MUKWEGE au Parlement Européen le 26
novembre 2014 qui nous revient à l’esprit : « Notre pays est malade mais ensemble, avec nos amis de par le monde, nous pouvons et
nous allons le soigner. »
L’ACCN prend aussi sa part, en essayant d’aider la Fondation
PANZI du Dr MUKWEGE, car nous avons considéré que les femmes portent des
messages d’espoir, comme ces femmes en résilience qui ont dépassé le
traumatisme grâce à l’action de la Fondation, qui permet une revalidation
psychologique et transforme certaines victimes en leaders de communauté.
Nous voulons apporter notre aide à ce lourd travail et donner
les moyens aux actions menées au profit de ces femmes, car la femme est l’avenir du Congo et de l’homme.
Merci par avance de votre solidarité et de votre attachement
au combat contre l’indignité humaine.
Jean MAVOKA-ISANA,
Président de l’ACCN